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« Je suis un vieux rêveur qui oublie de vieillir »
Cette autodéfinition d'Armand Niquille me paraît aller comme un gant à Roland Schaller.
Alors qu'Alberto Giacometti lui dit à Paris : « les yeux d'abord, ça te donne le mouvement du personnage quand il part », Roland Schaller peint
des visages apparemment vide mais tellement habités qu'ils nous questionnent tous ...en silence.
30 ans en Provence avec des escapades au Canada, en Israël, en Belgique, en Grèce, en Thaïlande , au Portugal et j'en passe, ça défile comme
un film qui révèle l'humain universel, qu'il soit en marche, en rêve, en introspection ou en admiration.
Roland Schaller a eu la géniale idée de nous proposer de refaire avec lui ce véritable pèlerinage au cœur de l'humain sous la forme
d'un émouvant kaléidoscope où s'épurent les âges et les lieux. Se révèle alors pour le cœur ennobli de l'amateur éclairé une mise en musique de
cette confidence d'Armand Niquille : « L'honneur de l'homme c'est de témoigner pour le beau ».
Cette rétrospective rajeunie nous permettra de rejoindre Roland Schaller plus enthousiaste que jamais, dans l'intimité de sa quête bienveillante
d'une humanité en recherche de sens.
Pascal Corminboeuf
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